Une véritable forfanterie ! Qu’on en juge ! L’auteur de l’assassinat d’Olof Palme serait « l’homme de Skandia », Stig Engström, qui est passé du stade de témoin il y a 34 ans à celui de meurtrier aujourd’hui du Premier ministre à l’époque ! Décevante la prestation du procureur général du royaume, Krister Petersson qui convenait donc qu’en l’état, l’enquête s’arrêtait là vu que tout portait à croire à la culpabilité du graphiste, Stig Engström (voir d’humeur équivoque).

Quid du mobile, quid de preuves tangibles ! Après toutes ces années, on aurait aimé imaginer une autre issue à une enquête qui a visiblement tout fait pour ne pas aboutir ! Clore l’affaire Palme avec un présumé coupable, mort il y a 20 ans, et qui donc ne peut se défendre, relève du scénario d’un très mauvais roman noir !

Selon plusieurs éminents juristes, les accusations portées par le procureur ne tiendraient pas longtemps devant une cour de justice. Cette clôture pose en réalité plus de questions qu’elle n’en résout ! Les supputations conspirationnistes peuvent repartir de plus belle. Le champ des complotistes s’élargit un peu plus.

Au chapitre du mobile qui aurait pu pousser Stig Engström à commettre l’irréparable sur la personne d’Olof Palme, le procureur a avancé le fait que le meurtrier présumé n’appréciait pas le Premier ministre. Soit dit en passant, il n’était pas le seul. Plus de 50 % des Suédois ne pouvaient pas encadrer Palme ! Mais de là à le tuer, il y a de la marge ! Quant aux preuves, il n’y en pas. L’arme du crime n’a jamais été retrouvée, par exemple. Pour ce qui est d’éventuels indices de preuves qui auraient pu confronter le tueur, leur crédibilité apparaît d’une évanescence marquée !

Les politiques ont l’air de se contenter de ce simulacre de justice, le quidam, moins. En réalité, les Suédois sont fumasses, ils n’aiment pas qu’on les prenne pour des perruches (à peine 1 Suédois sur 5 croient à la culpabilité du nouveau coupable présumé) ! L’affaire est momentanément classée jusqu’à ce que nouvelles « preuves » la remette au goût du jour. Il reste pas mal de pistes qui n’ont pas été réellement investiguées. La justice suédoise a des difficultés avec l’affaire Palme.

On se souvient de Christer Pettersson, condamné en première instance et relaxé en appel. Aujourd’hui, c’est au tour de Stig Engström, présumé coupable (idéal) qui n’aura jamais son mot à dire et qui a été pratiquement désigné par défaut… Jamais deux sans trois ! Qui sera le prochain ?

Dernière minute :

Neuf jours avant de présenter à la presse ses conclusions sur le meurtre de feu le Premier ministre, Olof Palme, le procureur général du royaume a dû essuyer une grosse déconvenue. Il apprend alors par la police technique et scientifique que l’arme qu’il espérait présenter comme étant celle du crime ne peut l’être. En effet, impossible aux experts en balistique d’affirmer que les balles récupérées sur les lieux du crime ont été tirées par le revolver, un Magnum 357 supposé incriminé. Les balles sont trop abîmées pour que l’analyse balistique soit crédible. Les enquêteurs avaient déniché une arme chez un ami de feu le présumé coupable, Stig Engström qui les aurait bien arrangés. Quand ça ne veut pas !