Circumpolaire

Une actu décalée de la Suède

D’humeur sémanticienne…

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Où il faut appeler un chat, un chat… si l’on peut dire ! Début 2023, une cour d’appel suédoise acquitte un homme condamné en première instance pour viol sur une fillette de 10 ans (voir d’humeur fendue). La cour d’appel, engluée dans une sémantique sémanticienne, n’avait pas réussi à définir avec précision le mot snippa (zézette) utilisée par la jeune plaignante. S’agissait-il de la vulve (auquel cas il n’y aurait pas eu de pénétration, donc pas de viol) ou du vagin (où l’acte de violence serait alors avéré) ? Bref, il fallait s’en remettre à la Cour suprême pour trancher l’affaire. Cette dernière vient carrément d’annuler la décision de la cour d’appel. Un nouveau panel de juges devra replancher sur le sens exact de snippa, et surtout sur l’acte commis par le prédateur.

Les maux des mots !

En suédois, le snopp, (le zizi) est l’attribut des garçons. Jusqu’en 2000, il n’y avait pas de terme directement et plus ou moins officiellement lié à celui des filles. C’est la RFSU (l’Association suédoise de l’éducation sexuelle) qui l’a alors recommandé et introduit dans les écoles maternelles. Désormais, la snippa est connue de tout un chacun, sauf de certains juges ! Snippa ou pas, mettre la main dans la culotte d’une fillette reste un délit qu’on le veuille ou non.

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