La Suède, qui se piquait d’être un parangon de vertu écologiste depuis les années 1970 est devenue, récemment, le cancre de la classe en matière de protection de l’environnement depuis que la coalition de droite au pouvoir, cornaquée en sous-main par l’extrême-droite, a décidé de faire fi de la politique « volontariste » en faveur de la défense de l’environnement qui prévalait jusqu’alors.

Le gouvernement suédois a annoncé via sa secrétaire d’état au climat et à l’environnement, la jeune Romina Pourmokhtari, que la politique environnementale du royaume allait marquer le pas et que la hausse des émissions de gaz à effets de serre constatée pour la première fois l’an passé allait se poursuivre.

Un retour en arrière qu’assume totalement la ministre en charge de l’Énergie, la Chrétienne-démocrate Ebba Busch qui a dernièrement indiqué que son pays allait remette au goût du jour le nucléaire en lui imprimant un sérieux lifting (voir d’humeur coopérative). Le nucléaire n’est-il pas décarboné ? Pas à une contradiction près, ces champions de la com’ !

Les Politiques avaient inventé la taxe carbone dans les années 1990 sans qu’elle engendre pour autant une réaction de type gilets jaunes ; le tri sélectif existe depuis des lustres sans que personne ne trouve à y redire ; la honte de prendre l’avion, le flygskam,est encore un concept à leur actif qui les dédouane de polluer ; le biogaz est à tous les étages ; la neutralité carbone à court terme allait de soi… bref, en 25 ans, ils avaient réussi à diminuer d’un quart leurs émissions de gaz à effet de serre. Rétropédalage en règle, le royaume s’aligne désormais sur les moins-faisant ! Bah ! Ils comptent probablement sur l’avance qu’ils ont accumulée. Triste septentrion…