Circumpolaire

Une actu décalée de la Suède

D’humeur boréalesque…

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Géopolitiquement parlant, l’Arctique est une région… chaude ! À cause du réchauffement climatique, bien entendu, mais aussi et surtout pour ses ressources naturelles qu’elle possède en grandes quantités et notamment du pétrole, du gaz, du charbon et des poissons.

Phébus et la glace.

 

La Laponie suédoise (zone subarctique) est partie intégrante du Conseil de l’Arctique, ce forum intergouvernemental créé en 1996 et qui regroupe huit pays qui cernent la calotte glaciaire. C’est actuellement l’Islande qui assure la présidence tournante du Conseil après la Finlande l’an passé.

Dans le même registre, bien que d’un autre ordre, début octobre, la ville d’Umeå (dans le golfe de Botnie) était l’hôte du Forum de l’Union européenne sur l’Arctique à l’initiative de l’UE et de la SEAE (Service Européen pour l’Action Extérieure) pour y discuter du développement de la région ainsi que des défis à venir. Un « événement » qui réunissait des représentants de l’UE, des pontes du Conseil de l’Arctique, des responsables des régions et communautés arctiques, des personnalités de la société civile, des autochtones, des chercheurs, des acteurs économiques, etc., etc.. Un grand raout où les invités se congratulent durant trois jours mais dont il ne ressort pas grand-chose, sinon qu’il faut urgemment prévoir le prochain rendez-vous.

L’an prochain, ce sera au tour de l’Islande d’être le pays hôte du Conseil de l’Arctique. Au menu : les plastiques. Bon appétit !

Briser la glace !

L’histoire des hommes dans la Suède subarctique et les terres bordant la calotte glaciaire remonte à des temps immémoriaux. La recherche polaire aussi. Les bouleversements écologiques déjà constatés inquiètent. Le musée nordique de Stockholm (Nordiska museet) y consacre une grande exposition : L’Arctique, pendant la fonte des glaces. Et le réchauffement climatique a donc largement sa place dans l’expo. 2 000 m2 pour présenter, entre autres, les changements climatiques dans l’environnement d’une des régions les plus touchées du globe. Quelque 4 millions d’individus sont concernés par cette catastrophe en devenir. Pour l’illustrer, le musée a laissé champ libre à des artistes (très cool !). Et c’est particulièrement réussi, ça dégèlera les climatosceptiques !

Glacée l’ambiance ?

Un iceberg qui fond virtuellement au fur et à mesure que l’on pénètre les failles de sa glace. Dans chaque cavité, un thème lié au réchauffement climatique. Et ils sont légion : les secrets de la glace à travers l’histoire du climat, le quotidien dans les régions arctiques, les ressources qu’elles comptent, l’avenir de l’Arctique, s’il y en a encore un ?

Abondance d’objets en provenance de différents musées et institutions dédiées aux zones polaires et notamment le Groenland et l’Islande : tambours chamaniques, traîneaux, harpons, « cartes » Inuits taillées dans des morceaux de bois flottants, vêtements et accoutrements (en peaux de phoques, morses, otaries, ours, hermines, et plumes d’oiseaux), outils, etc…

La fonte des glaces  polaires est non seulement catastrophique pour le climat de la planète, mais a un impact désastreux sur les vestiges ainsi libérés. En effet, à l’air libre, ces traces se détériorent rapidement. Au risque de les perdre à jamais, il faut donc agir très vite pour les conserver. Pas simple quand des milliers de km2 de banquise fondent en même temps !

Un exposition qui a le mérite de nous faire concrètement prendre conscience de l’urgence climatique et des moyens à mettre en oeuvre pour enrayer le désastre. Pas de quoi nous laisser de glace !

 

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