Circumpolaire

Une actu décalée de la Suède

D’humeur renouvelée…

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En ce début d’année 2021, la situation dans le domaine de la Covid reste foncièrement la même qu’à la fin de 2020, c’est à dire, chaotique, incertaine, anxiogène. Les contaminés se comptent par milliers (plus de 500 000), les morts aussi (les 10 000 morts sont dépassés) et les vaccinés, eux, sont malheureusement réduits à la portion congrue, au compte-goutte dans la seringue ! La Suède et ses « experts » de santé ne peuvent que constater l’échec de leur déplorable gestion de l’épidémie. Ça fait très mal à l’orgueil, mais c’est le prix à payer de l’aveuglement de certains à prendre la pandémie pour une grippette de sous-préfecture qu’on soigne à coups de méthode Coué !

Les politiques semblent avoir repris la main. Le Parlement s’est doté d’une loi temporaire (genre état d’urgence sanitaire) qui permet de contourner la constitution qui n’autorisait pas la privation de liberté. La « pandemilagen » permettra le limiter les horaires d’accès aux magasins, musées, piscines et autres ou leurs fermetures. En revanche, le couvre-feu ne fait partie de cet arsenal. Entre nous, pourquoi avoir attendu pratiquement un an pour adopter cette loi ? L’exceptionnalisme made in Suède a bon dos !

Quelques mesurettes complètent la mise en œuvre de la nouvelle loi : interdiction de servir de l’alcool dans les bars et les restaurants après 20 heures, les tablées dans ces établissements sont limitées à quatre personnes, une jauge de 10 m2 est désormais imposée dans les commerces (sauf l’alimentation), le port du masque est vivement recommandé dans les transports publics lors des heures d’affluence (ce n’est nullement une injonction). Collèges, lycées et universités continuent provisoirement leurs cours à distance et le télétravail reste hautement préconisé. L’apparition des masques dans l’espace public est un phénomène marquant. Jusqu’à cet automne, pratiquement seuls les Asiatiques se distinguaient par son port. Aujourd’hui, il s’étend à tous (contre l’avis buté de l’épidémiologiste en chef, doc Tegele, qui persiste à n’en pas comprendre l’utilité !).

La vaccination a commencé. Sa lenteur est à noter. Personne ne sait vraiment à quelle sauce il ou elle va être piqué. Un flou entretenu par les autorités de santé qui donnent l’impression d’une gentille panique désorganisée (mais pas plus qu’ailleurs semblerait-il !).

Il n’y en aura pas pout tout le monde !

Au chapitre de l’affligeante gestion de la pandémie, à noter un excellent article d’une éditorialiste suédoise qui comparait, toutes proportions gardées, le naufrage du vaisseau-amiral Vasa avec la gestion de la Covid19. Même fuite en avant à plusieurs siècles d’intervalle pour trouver des coupables.

Cherchez le charpentier !

Pour le Vasa, le vrai et seul responsable était le souverain de l’époque, Gustav II Adolf (il avait souhaité ajouter un pont supplémentaire pour armer le vaisseau d’encore plus de canons). Pas question évidemment de le désigner, et c’est à un obscur charpentier de marine, un Batave, qu’est revenue la faute. Pour la Covid, l’Agence suédoise de santé publique n’a rien à se reprocher, la responsabilité revient aux étrangers qui travaillaient dans l’équivalence suédoise des Ehpad et que se rendaient de l’un à l’autre de ses établissements sans prendre de précaution (parlant mal le suédois, ils n’ont pas pris compte les avertissements et recommandations. Par surcroit, ces personnels auxiliaires ne sont pas mensualisés et donc payés à l’heure. Plus d’heures effectuées, plus d’heures payées. Un gros caillou dans le principe de l’égalité des salaires tant vanté par les autorités et les syndicats) ! Toujours la faute aux lampistes… étrangers !

Gare aux étrangers !

Au 19 janvier, la Suède comptabilisait 10 591 morts et 533 265 contaminés. Commentaires en berne.

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