Circumpolaire

Une actu décalée de la Suède

D’humeur fumasse…

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Décidément, l’été a été chaud dans tous les sens du terme en Suède ! Après les incendies de forêts qui ont ravagé le royaume durant l’épisode de canicule qu’il a connu en juillet-août (quelque 30 000 hectares de conifères partis en fumée), c’est au tour des voitures de brûler. Dans la banlieue de Göteborg, sur la côte ouest, une centaine de véhicules ont été incendiés en une seule nuit. Une flambée de violence urbaine qui surprend par son ampleur. S’agit-il d‘une action coordonnée comme le subodore la police, ou bien (comme on dit dans cette partie du pays : eller ?) ? Tout porte à le croire… Les attaques qui ont eu lieu dans une vingtaine de lieux différents dans la banlieue de Göteborg ont été lancées pratiquement simultanément via les réseaux sociaux. Des jeunes, masqués et cagoulés, ont lancé des cocktails Molotov contre des véhicules, les embrasant.

Incendier des voitures ne date pas d’hier en Suède. En 2017, l’agence suédoise de la Protection civile en a comptabilisé 1 457. L’année précédente, 1 641. On se souvient également des « émeutes » de mai 2013 dans deux banlieues chaudes de Stockholm où plus d’une centaine de véhicules avait brûlé. Là aussi, des bandes de jeunes mécontents de l’attitude de la police et de l’indifférence des autorités à leur encontre étaient passées à l’acte en incendiant des véhicules. Ou encore plus récemment à Malmö, dans le sud du royaume, où plus de 70 voitures ont été réduites en cendres en quelques nuits.

L’opération sur la côte ouest apparemment parfaitement orchestrée laisse à penser qu’il pourrait s’agir là aussi d’une action politique de groupes de jeunes « laissés pour comptes ». À quelques semaines des élections générales ces actions amènent de l’eau au moulin des Démocrates de Suède qui préconisent une attitude beaucoup plus radicale face à ce type d’exactions et surtout vis à vis de ceux qui les commettent, une jeunesse « ethnique », pour parler la novlangue du politiquement correct !

En attendant, retrouver une épave en allant bosser le matin ne va certainement pas contribuer à l’apaisement social et à la mixité tant loués par les politiques qui, eux, n’habitent pas dans ces zones-dortoirs et ont donc plus de chance de récupérer une voiture en état de conduite pour aller légiférer sur ces « défavorisés » qu’il faut bien prendre en compte d’une manière ou d’une autre (plutôt d’une autre d’ailleurs !)…

Ça brûle au pied des barres !

 

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