Circumpolaire

Une actu décalée de la Suède

D’humeur verdâtre…

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Outre appartenir à une configuration politique sensiblement « identique », Verts français et suédois ont un autre point commun : celui de se chamailler et de s’étriper ! La « vertitude » des Verts suédois se mesure désormais à l’aune de leurs engueulades. Et elles sont nourries ! Des vertes et des pas mûres qu’ils se lancent entre militants, sympathisants ou affiliés. On est passé de l’agréable vert tendre du costard de Babar au corrosif vert-de-gris des feldgrau, ça sent le moisi dans le Landernau écolo ! Et d’où vient cette brouille intra-verte ?

verts

Depuis les élections de 2014, le parti de l’environnement suédois gouverne avec les Sociaux-démocrates. L’exercice du pouvoir leur a été d’une certaine manière, fatal. Ils ont dû renoncer à certaines de leurs valeurs écologistes qui les avaient amenés à prendre en charge les rênes du royaume (et notamment un recul marqué de la politique d’accueil). Pire, il y a eu toutes les gaffes et propos malheureux de responsables Verts qui ont largement contribué à semer la zizanie parmi les thuriféraires du mouvement écolo. Ainsi, la vice-Premier ministre de la coalition de gauche et alors porte-parole des Verts contrainte à la démission après avoir été désavouée par son parti et émis des propos maladroits sur les attentats de septembre 2001 aux États-Unis qu’elle avait qualifiés d’accidents ! Un autre ministre Vert, du logement, a lui aussi été poussé vers la sortie à cause d’une comparaison hasardeuse sur la persécution des Palestiniens par les Israéliens qui rappelait celles des Allemands sur les Juifs (voir d’humeur verte). Un langage un peu trop vert qui a eu l’heur de déplaire à la gent verte suédoise. Et puis ce député de confession musulmane qui avait refusé de serrer la main d’une journaliste au prétexte que c’était par trop intime ! Résultat, la cote de popularité des élus verts a chuté de manière drastique. Ah ! Le pouvoir ! Que ne ferait-on pas pour y parvenir et surtout s’y maintenir ! C’est ce à quoi le parti doit faire face désormais. L’onde verte a-t-elle fait long feu ? Comment reverdir leur profil ? Faut-il qu’ils se mettent au vert ? Eu égard aux luttes intestines entre partisans du maintien d’une ligne verte, humaniste et écologiste, et adeptes d’une politique plus pragmatique pour se maintenir au pouvoir, on est en droit de se demander si les Verts sont vraiment mûrs pour être représentés ?

Une volée de bois vert, c’est tout ce qu’ils méritent !

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