Du 21 août au 15 octobre, les ours du royaume de Suède ont intérêt à défendre leur peau. C’est en effet, la période autorisée de la chasse à ce plantigrade. La Suède compte actuellement environ 3 200 ours (ils n’étaient que 500 dans les années 1970). Le quota d’abattage pour 2015 est de 226 bêtes (moitié moins que l’an passé). Dans le grand nord, vu l’éparpillement de la population, l’ours ne pose pas vraiment de problèmes, sauf pour les éleveurs de rennes (Samis) et de moutons qui râlent tandis que le plantigrade grogne d’aise en boulottant leurs ongulés. Dans le reste du pays, c’est à dire grosso modo la moitié nord du territoire, les citadins seraient enclins à prendre la défense de la présence de l’ours alors que les ruraux sont nettement moins enthousiastes. On note depuis quelques années une recrudescence marquée des accidents dus à l’ours, et notamment des attaques sur des promeneurs en forêt, surtout lorsqu’ils sont accompagnés de chiens.

En Suisse des éleveurs abandonnent les alpages à cause de ce prédateur qui décime ( ?!?) leurs troupeaux. En France (où la chasse est interdite), dans les Pyrénées, l’ours brun est loin de faire l’unanimité, éleveurs et agriculteurs n’en veulent globalement pas alors que le reste de la population y est plutôt favorable.

Pas simple de cohabiter avec l’ours. Une ourserie, oui ! Surtout de savoir que plus de deux cents vont être occis pour finir en carpettes dans des échoppes de souvenirs.