Circumpolaire

Une actu décalée de la Suède

D’humeur gouvernante…

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Stefan Löfven est depuis septembre 2014, Premier ministre de la Suède. C’est en 2012, qu’il est devenu le secrétaire général du parti social-démocrate, après l’épisode peu glorieux et temporaire d’Håkan Juholt qui lui-même avait succédé à l’évanescente Mona Sahlin. Auparavant, Stefan Löfven présidait la centrale syndicale IF Metall (la Fédération suédoise des travailleurs de l’industrie et de la métallurgie). C’est un pur syndicaliste, un homme d’appareil qui a passé plus de temps autour des tables de négociation que derrière un poste à soudure (il est soudeur de formation). Le syndicalisme est définitivement la voie royale de l’accession au pouvoir en Suède. Un ascenseur social efficace qui a servi à bon nombre de politiques suédois. À preuve !

Le problème avec Stefan Löfven, c’est qu’il n’est pas populaire. On pourrait même dire qu’il fait l’unanimité contre sa personne. Sa cote de popularité en chute libre en est le reflet. Mais qu’a-t-il de moins que les autres ? Apparemment beaucoup de choses… Trop syndicaliste dans ses approches politiques et pas suffisamment politique dans sa préhension sociétale ? Sans doute… mais plus encore. Encore un dirigeant élu par défaut qui abuse du pragmatisme ? Ils ont du mal les sociaux-démocrates à débusquer le bon cheval pour les conduire…

löfven

Stefan Löfven paie en réalité l’incertitude de sa politique, lui qui se veut le chantre du consensus et le bras armé du modèle suédois ! La sauce ne prend pas et attache au fond de la casserole. Les ingrédients, ensemble, sont indigestes : féminisme, taxe sur les carburants, politique de l’immigration, retraites, emploi, etc. Il ne réussit pas à créer une majorité sur sa politique : trop d’hésitation, de recul, de promesses creuses… Qu’ont-fait les sociaux-démocrates, en fait, depuis leur arrivée au pouvoir ? Pas certain, qu’ils le sachent eux-mêmes !

Son gouvernement est minoritaire, ce qui n’est nullement nouveau dans l’histoire de ce parti qui n’a en réalité jamais été majoritaire, mais a toujours su louvoyer pour en venir à ses fins. Le hic, c’est qu’il a choisi les Verts comme partenaire pour gouverner. Personne ne comprend vraiment pourquoi d’autant que ce n’était pas dans son programme de campagne électorale. Quelle mouche verte l’a piqué ? Par surcroît, la porte-parole des Verts, Åsa Romson, qui a réussi à décrocher la fonction de Vice-premier ministre le plombe gravement. Dans le genre gaffeuse, on peut difficilement faire mieux. Sa ministre des Finances, Magdalena Andersson, est certes compétente, mais elle n’arrive pas à convaincre… trop de chiffres tuent les chiffres. Sa ministre des Affaires étrangères, Margot Wallström, n’en finit pas de féminiser la fonction et l’institution ; sa crédibilité en prend un coup… De là à dire que c’est un gouvernement de bras cassés ! Au fait, ils ont un soudeur à leur tête, il y a peut-être moyen de moyenner !

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