Circumpolaire

Une actu décalée de la Suède

D’humeur cryptoféministe…

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Une fois de plus, la Suède se démarque et le fait savoir. Il ne s’agit pas d’un problème spécifique à la nation scandinave, il est universel : le viol. Début juillet, comme tous les ans, se tient à Norrköping une grande fête de la musique qui draine des jeunes de tout le nord de l’Europe : le festival de Bråvalla.

Festival de Bråvalla 2017

Cette année, la police a enregistré plusieurs plaintes pour viols (4) et agressions sexuelles (24) (et notamment celui d’une jeune fille de 15 ans qui s’est fait violer en public lors du concert d’Håkan Hellström). Les organisateurs ont immédiatement réagi en annonçant qu’il n’y aurait pas d’édition 2018 du festival. Dans la foulée, une comédienne suédoise, Emma Knykare, lassée au nom des femmes de subir les assauts de ces débiles violeurs, a lancé l’idée de la tenue d’un festival de rock exclusivement réservé aux femmes ! Interdit aux hommes ! C’est vrai qu’il y a de quoi s’étonner. Sans aller jusqu’aux extrêmes de Lysistrata, c’est tout de même un grand pas vers une ségrégation malsaine.

La Suède s’enorgueillit d’avoir une gouvernance « féministe » des affaires. On comprend l’imposition de la tolérance zéro dès lors qu’on sombre dans les registres viols et agressions sexuelles, mais de là à ce que des femmes soient prêtes à se couper de l’autre moitié de la population, pour s’en protéger, c’est emprunter des raccourcis et aller trop vite en besogne dans les mesures à prendre pour se préserver de quelques malades qui, malheureusement, il faut le reconnaître, gâchent la vie du vulgum pecus et des femmes en premier.

La question qu’on est en droit de se poser eu égard aux statistiques sur les violences faites aux femmes de par le monde : pourquoi la Suède a-t-elle un taux aussi élevé de viols déclarés ? Parce que, d’une part, porter plainte est pris très au sérieux, les autorités les encouragent à le faire, et ensuite, que chaque agression sexuelle est prise en compte. Ainsi, si une femme se fait violer tous les jours par son mari, la justice comptabilise le nombre de fois. Il ne s’agit pas d’un viol par le mari, mais de X viols. D’où la flambée du nombre de viols dans le royaume. En outre, les services sociaux et la société en général encouragent les femmes à dénoncer les violences sexuelles. Il n’est donc nullement dégradant ou honteux d’être une victime. De plus, l’arsenal juridique est continuellement renforcé pour les protéger des actes barbares de désaxés sexuels.

Il y a une vingtaine d’années, un groupe de féministes, les Bas de Contention avaient tenté d’imposer un clivage homme-femme dans certains domaines… sans succès. L’idée de monter un festival exclusivement réservé aux femmes semble aussi sot que grenu ! En effet, qui se produira sur scène ? Uniquement des femmes ? Sans jouer les Cassandre, gageons que ça ne fonctionnera pas ! En espérant que ce seront les femmes elles-même qui empêcheront cette ineptie !

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