Il y a des gens drôles qui ne sont d’ailleurs pas nécessairement de drôles de gens. Et parmi eux, en ce début d’année, deux se détachent du lot. Le premier est un chercheur suédois, le second un journaliste français. Rickard Ljung est épidémiologiste à l’Institut Karolinska de Stockholm et Pierre Barthélémy travaille au quotidien Le Monde. Le chercheur suédois vient de pondre une étude sur le pliage du papier toilette, le PQ. Le journaliste s’est penché sur cette activité décoratrice apparemment chronophage.

Il ressort de la publication dans le Journal of Occupational Medicine and Toxicology que le temps consacré au pliage du PQ dans le monde sur une année s’élèverait à quelque 10 millions d’heures représentant environ 5 000 emplois dans le secteur de l’hôtellerie. C’est en effet principalement dans les hôtels que l’on procède parfois au pliage quasi « origamique » du PQ. Preuve irréfutable que personne ne l’a utilisé. Et plus le pliage est élaboré, plus cela prend du temps à réaliser et donc à contrefaire (!).

Cette étude, nullement torchée, que le journaliste qualifie d’impropablologique, n’est évidemment d’aucune utilité et c’est bien là le but. Sauf peut-être qu’en temps cumulé, cet usage qui ne sert à rien finit par prendre des proportions hors du commun qui méritaient d’être dénoncées !

La « tolegami » relève carrément du grand art de plier le papier hygiénique. Tant qu’on n’est pas tenu d’avoir recours à des confettis… et de les plier avant usage ! Ah ces Suédois ! Quand hygiène et esthétisme se conjuguent sur le trône, ça ne fait pas un pli !